Soudan

Vieille femme fumant une longue pipe, jongle, pays shilluk ou dinka rive du nil, sud Soudan. Photo de Charles Gabriel soligman, 1910. Prm 1967.26.207 Pitt rivers museum, university of Oxford.

Les trois pieds courts et droits de cet appuie-nuque ou tabouret de forme asy­métrique sont surmontés par un corps trapu en forme de croissant, se terminant par deux cornes recouvertes de capuchons de laiton.

Ce fourneau de pipe (tyel dak) a reçu un engobe rouge et les incisions décoratives sont incrustées de kaolin.

Tambour saisi par Lord Kitchener en 1898 lors de la bataille d'Omdurman contre les mahdistes.

Inspiré d'un modèle Banda et recouvert d'exhortations tirées du Coran, ce couteau de jet non-fonctionnel a été collectéauprès des troupes servant sous le régime islamique mahdiste du Soudan.

Cette figure massive est représentative d'un type de production qui se développe à la fin du XIXe siècle : les objets sculptés directement pour les voyageurs occidentaux.

L'appuie-nuque ou siège monoxyle repro­duit ci-contre au fond (cat. 103.1) a une forme inhabituelle : sa base ajourée aux motifs faits de barres verticales soutient la surface concave sur laquelle repose la nuque ou les fesses.

Poteau funéraire provenant d'une région située à l'est de Wau. La présence de clous en fer forgé sur la tête signale la proximité d'une tribu mbegumba des Belanga, lesquels utilisent des techniques semblables.

Les Belanda, quant à eux, sont issus, à peu près depuis le début du XVIIe siècle, d'un métissage constant entre un groupe nilotique originaire du nord-est (Luo) et des groupes soudanais autochtones.

Cette sculpture féminine provient de la tribu Mberidi des Belanda. Collectée il y a une vingtaine d'années, les déteriorations furent vraisemblablement occassionnées par les occupants islamiques à une époque de troubles.

Plus réaliste et sans incrustations de métal, cette figure, qui illustre un deuxième style mbegumba, est l'œuvre d'un artiste originaire de la région de Rafili devenu célèbre, Usta Ukun, dont nous connaissons une seconde sculpture conservée au musée de Khartoum.

La tête est typiquement belanda, les orbites concaves des yeux sont toutefois une caractéristique stylistique qui renvoie aux influences proche du Congo.

Cette figure masculine (1) ngya gracieuse et longiligne - usée par le temps mais dans un remarguable état de conservation - est sculptée dans une seule pièce de bois, mais elle a les joues et le front décorés de clous et de fines bandes de métal.

Des pipes céphalomorphes en terre cuite similaires à celle-ci ont été identifiées comme mittu, bongo ou zande (Soudan) dans une collection rassemblée sur le terrain par Orazo Antinori entre 1859 et 1861 (Castelli 1984, 68).

De la même manière, nous ne savons rien de cette statue zande collectée autour de 1880 au Soudan.

Tête d'ancêtre de sexe indéterminé ayant la coiffure typique des Zandé du sud du Soudan

Parmi les trois pots anthropomorphes de la rivière Uele au sein de la collection Barbier-Mueller, c'est le seul exemplaire qui possède des bras modelés en bas-relief.

En raison de son allure "ubangienne". Elle fut originellement attribuée aux Ngbaka du Congo. ( voir Schweeger-Hefel 1969 ill.59). De la même manière, nous ne savons rien de cette statuez ande collectées autour de 1880 au Soudan.

Cette figure massive est représentative d'un type de production qui se développe à la fin du XIXe siècle : les objets sculptés directement pour les voyageurs occidentaux.

Un cordon permettant de suspendre cette figurine laisse supposé qu'elle était portée comme une amulette.

De la même manière, nous ne savons rien de ces statues zande collectées autour de 1880 au Soudan.

Ce curieux récipient est censé provenir du Soudan. Sa tête « scalpée », restée intacte, est extrêmement inhabituelle, de même que la forme générale, le petit rectangle modelé au-dessous, et l'ouverture triangulaire intérieure, à l'extrémité du col.

Figure bongo, style tonj I, œuvre de Kwanja Gete. Cette sculpture n'est arrivée que récemment du Soudan en Europe.

Artiste : Maître Kwanja Gete Style : Style tonj I

Les Bongo sont vraisemblablement d'origine soudanaise. Ils émigrèrent, d'une région située aujourd'hui au Tchad pour s'établir — aux environs de 1600 — dans la province qu'ils occupent encore de nos jours.

Artiste : Maître Kwanja Gete Style : Maîtres du Bassin du Congo

Si Kwanja Gete vivait encore lorsque Andréas Kronenberg débarqua chez les Bongo dans les années cinquante, n'est pas clair. Quoi qu'il en soit, Kronenberg récolta durant son long séjour chez les Bongo, des sculptures "du même style" que les siennes pour le compte du musée de Khartum.

Artiste : Maître Kwanja Gete (fils) Style : Maîtres du Bassin du Congo

Artiste : Maître Kwanja Gete (fils) Style : Maîtres du Bassin du Congo

Ce personnage devait certainement tenir une lance dans sa main gauche. Style Tonj 1 (FIG. 3, 6, 7 et 31)

Tombe située dans la région du sud de Tonj. Elle a été photographiée pour la première fois dans les années 50 par les Kronenberg qui la considéraient, déjà à cette époque, comme ancienne.

La tombe montre l'influence de trois cultures: au premier plan, l'autel des mânes d'un roturier zandé, sur la droite un poteau ramifié de tombe bongo et sur la gauche une hampe de drapeau européenne

Un siège bongo se reconnaît au premier coup d'œil : les quatre pieds à la courbe continue se terminant par un sabot franc, leur disparition dans l'épaisseur du siège concave, la force extraordinaire que le « nez » confère au niveau inférieur du siège même.

Cette statue, semblable à la sculpture du British Museum (voir Phillips, p. 138 [BM, AF. 35.1]) est l'œuvre d'un maître qui résidait au sud de Wau, région où l'on ne trouve pas de représentation du mouvement.

Cette statue, semblable à la sculpture du British Museum (voir Phillips, p. 138 [BM, AF. 35.1]) est l'œuvre d'un maître qui résidait au sud de Wau, région où l'on ne trouve pas de représentation du mouvement.

Les Bongo, les Nyamusa et les Belanda habitent la partie méridionale de la plaine de Bahr el-Ghazal, dans le Sud-Soudan. Ils représentent la partie la plus orientale de la région étudiée dans ce livre, et leur proximité passée ainsi que leur mélange avec la culture zande, justifient leur présence ici.

Cette sculpture, où le personnage n'est pas représenté en entier, évoque les pièces reproduites par Schweinfurth.

Artiste : Style du sud de Wau

Photographiées avant 1932 par le voyageur anglais Tucker, ces deux sculptures font partie d'une tombe située au sud de Tonj.

Le geste du bras gauche représente une attitude de deuil. Les différents foyers artistiques Les tombes Bien que d'une grande diversité, puisqu'elles correspondent au rang acquis durant la vie, l'édification des tombes bongo obéit cependant à certaines règles. Les grandes sculptures anthropomorphes sont érigées devant les tombes de très grands chasseurs. Elles représentent souvent le défunt, et même, dans quelques cas, les hommes tués par lui. Elles portent le regard vers le village de Loma, à l'est. Sur le tertre, on trouve souvent des poteaux sculptés qui figurent le nombre de trophées ainsi que les ustensiles ayant servi à la...

Cette représentation provient d'une région situé au sud de Wau. les scarifications que l'on peut voir au niveau du ventre, du front et des joues sont typiques de cette région.

Poteau funéraire surmonté d'une grosse tête collectée entre Wau et Tonj

Bien que d'une grande diversité, puisqu'elles correspondent au rang acquis durant la vie, l'édification des tombes bongo obéit cependant à certaines règles.

Lorsqu'un Bongo a tué un gibier important, comme par exemple un buffle, un éléphant, un léopard — ou même un homme —, il a commis un acte grave à l'encontre du domaine du maître de la forêt qui ne va pas manquer de le punir.

Ces cérémonies, au cours desquelles les monuments sont érigés, sont, en quelque sorte, les dernières fêtes de mérite organisées en l'honneur d'un Bongo.