Angola

Marmite à panse hémisphérique («zinzungo-zi-tumo»), en terre cuite noire, dans laquelle quotidiennement se sert le repas au mari; et que l'épouse diplomatiquement surmonte, à l'occasion, d'un «couvercle à proverbes» en bois sculpté, lorsqu'elle désire lui transmettre un message, en rapport à leurs relations de couple ou avec la famille.

Styles ou la gestuelle : Main droite sur la tempe, la gauche sur la cuisse

Fukama signifie «tomber à genoux, s'agenouiller, se prosterner, ou se courber, les genoux en dedans». La position dénote le respect en présence d'un représentant de l'autorité.

Figurine rituelle nkisi groupant trois personnages assis sur une sorte de banquette, les mains posées sur l'abdomen (où devaient se trouver des «charges» bilongo perdues). Décor d'entrelacs rectilignes. Rehaut d'argile blanche mpemba.

Autre vestige de l'influence de l'ancienne christianisation, à partir particulièrement de 1645 et de la présence des Capucins; une terre cuite figurant Saint Antoine, à l'Enfant Jésus tenu dans le bras gauche et présentant de la main droite un crucifix.

Couvercle offert par le mari à sa femme I - Symboles : 1- Coquille Zinga - 2- Soleil - 3- Lune - 4- Deux pigeons - 5- Fruit Chiala-mioko. II- Proverbes : 1 - Zinga chimbumpati, Zinga chibunganga, Uzinga inchientu: Monho uala chia.Vivre plein de bonté pour les autres, Vivre avec dignité,Vivre avec femme : Demande beaucoup de patience.Note : Zinga est un coquillage de forme hélicoïdale ; mais le même mot "Zinga" signifie aussi "Vivre". Le proverbe comporte donc un jeu de mots passant du mot "vivre" aux mots "entortillement" et "complication". Sens : La vie comporte beaucoup de...

Le motif du pied figure la personne dont il s'agit dans le proverbe.

Couvercle à proverbes mettant en scène des figures humaines et animales.

Couvercle à proverbes, illustré par une figure centrale de femme couchée sur laquelle s'appuient les pattes antérieures d'un quadrupède; scène entourée de la représentation d'un couteau cimpaba et de divers autres insignes d'autorité et instruments de musique.

Clochette double rituelle kunda, à poignée torsadée, décorée de petits motifs symboliques, parmi lesquels des faciès en faible relief. Utilisée par les spécialistes des cultes pour attirer l'attention des esprits.

Canne de chef, couronnée d'une figure de femme agenouillée, un enfant tenu dans les bras, ornée d'autres représentations de caractère idéographique et terminée par une tête zoomorphe sculptée en ronde bosse.

Stèle funéraire en pierre, ornée en bas-relief d'une figure humaine, en position assise (?), une grande main ouverte, levée, les doigts écartés, stylisation extrêmement schématisée.

Cette stèle funéraire en pierre montre une maternité — en pied — figurée en bas-relief, les visages vus de profil, avec reproduction des coiffures et de parures.

Statuette de nkisi du genre Nkondi, à clous et reliquaire à miroir, avec dents incrustées dans la masse résineuse modelée en forme de bonnet. Rehauts d'argile blanche et rouge.

Grand personnage masculin debout en bois teinté en rouge. Il a les mains posées sur la poitrine tenant une charge magique. La tête porte une coiffe en casque à couvre-nuque bordée d'une frange en cordelette où sont fixées des graines pendeloques.

Fragment supérieur (s'arrêtant sous le torse) d'une figure tombale en stéatite qui devait représenter un chef reconnaissable au bonnet mpu orné de griffes de léopard — assis, la tête appuyée sur la main droite levée au menton, geste qui sur d'autres mintadi similaires est interprété par R. F. Thompson comme celui d'une réflexion attentive au bien-être de l'état.

Exceptionnelle représentation longiforme, curieusement hermaphrodite, du «Dieu de la guerre», altièrement dressé, les mains sur le bas de l'abdomen, une «charge» résineuse dans sa partie supérieure. Rituellement rehaussé de noir sur le visage et de rouge pointillé de blanc sur le corps.

Effigie tombale ntadi (sing. de mintadi) d'homme agenouillé, armé d'un fusil, sculptée en stéatite.

Sur une épaisse plaque de pierre grise est sculptée en bas relief une femme, le visage et le bas du corps tournés.

Trône de même type et conception que le précédent. Le cou de la femme entouré de perles blanches.

Tabouret de chef orné de huit cariatides (quatre couples) debout, mains sur l'abdomen, d'une image latérale de commerçant coiffé d'une casquette et monté sur un bœuf, que surmonte une figurine d'oiseau la tête vers le bas.

Tabatière cylindrique à motifs pyrogravés, portée par un couple de cariatides, homme et femme, debout dos à dos.

Statuette féminine debout sur de puissantes jambes fléchies, les bras plies à angle droit, une corne à «médicaments» (non évidée) tenue dans la main gauche.

Le type de tabouret figuratif prend la forme d'un ancêtre féminin assis avec ses coudes sur ses genoux. Elle semble tenir une cuvette ou un panier peu profonde pour s'asseoir.

Massue d'apparat surmontée d'une scène extrêmement complexe, assemblant plusieurs images rituelles propices à la prospérité, la chasse et la fécondité, sculptées au pied d'une figure de «sertanejo» à dos de bœuf.

Très beau masque féminin où l'expression sereine et énigmatique a été admirablement bien rendue avec une économie de moyens exemplaire.

Figurine rituelle représentant deux commerçants à dos de bœuf dressé, flanqués à leur gauche d'une figure encadrée -nzambi" et à leur droite de la représentation d'un petit veau. Rehaussé entièrement d'argile rouge mukundu.

Figurine rituelle de commerçant coiffé d'une casquette et fumant la pipe, porté par un bœuf, monté sur le dos de deux oiseaux, et accompagné par deux figurines protectrices, sculptées au sommet de cadres à figures humaines 'nzambi.

Figurine rituelle de commerçant coiffé d'un chapeau et à dos de bœuf, au sommet d'un tabouret à montants ajoures, en compagnie de deux couples d'oiseaux propices à la fécondité. Propice au commerce avec les Européens.

Figurine rituelle de commerçant coiffé d'un chapeau, à dos de bœuf, sur un socle orné sur la partie antérieure d'un petit masque Cihongo, symbole de «l'esprit de la richesse», en haut-relief; sur la partie latérale droite d'une figure féminine; sur la partie opposée par celle d'un oiseau; et à l'arrière, de la représentation de deux tambours droits, participant aux séances de guérison ou d'exorcisme. Patine d'usage.

Les Songo sont les voisins occidentaux des Chokwé dans le centre-nord de l'Angola et ils partagent avec eux des liens culturels et historiques étroits.

Bâton de commandement surmonté par une figure masculine — de fort belle facture — portant la coiffure en cimier des hommes Songo, assis, mains posées sur l'abdomen.

Bâton couronné par une tête humaine à la coiffure en casque à rebord et élément postérieur descendant derrière la nuque ; surmontée de deux oiseaux affrontés.

Les instruments de musique étaient, et sont encore parfois, intimement liés à la fonction de chef. Au Cameroun, le Fon de Kom, photographié par Louis Perrois, est assis entre les statues royales représentant ses ancêtres et les instruments de musique sacrée.

Pipe à fourneau évasé, fermé par un couvercle que surmonte un buste de chef à coiffure à double corne, les bras se rejoignant sur l'abdomen

Pipe à fourneau évasé en terre cuite, fermé par un couvercle surmonté par une sorte de buste à tête humaine, perforé de quatre ouvertures rectangulaires (montre des traces d'usage).

Pipe à fourneau évasé en terre cuite décoré latéralement en relief par une figure humaine assise.

Torse féminin en ivoire à patine orangée similaire morphologiquement à celui du n.°59, publié par Macedo et Montalvor (1934: fig. 39) «Idolo em marfim, margens do Untungila, Angola».

Pipe à fourneau évasé en terre cuite (montrant des traces d'usage), orné par une figurine animale modelée en relief.

Cordophone kakosha de forme féminine, à deux cordes, deux chevilles et table de résonance.

Torse-reliquaire rituel féminin en ivoire patiné, aux lobes de la coiffure de volume moins prononcé, saisi également en 1948, dans les mêmes circonstances.

Cordophone kakosha de forme cylindrique, à deux cordes et deux chevilles (l'une perdue), joué à l'aide d'un archet à corde végétale arqué.

Torse-reliquaire féminin en ivoire patiné, similaire au précédent, mais décoré en plus d'un dessin de tatouages rangés verticalement sur le devant du corps. Ayant aussi fait partie de l'appareil rituel saisi en 1948.

Instrument à deux cordes et chevilles, joué avec un archet arqué. La forme de la caisse de résonance à deux ouïes s'inspire de celle d'un violon.

Torse-reliquaire féminin à coiffure bilobée, comportant au sommet, à l'intérieur d'une petite cavité, deux dents humaines incrustées. A fait partie de l'appareil rituel d'un Nganga (devin-guérisseur). Ivoire enduit de poudre rouge «tukula» de Ptérocarpus, magnifiquement patiné par l'usage.

Canne de chef à poignée de forme européenne, entièrement rehaussée d'un perlage multicolore et de quelques clous de laiton.

Table rituelle a quatre pieds ornée en son sommet d'une représentation de tête humaine. Le visage, schématique, est gravé d'yeux en amande enchâssés sous de fines arcades sourcilières

Au sud du Zaïre et en Angola où vivent les diverses tribus Tshokwe, le mythe guerrier s'est cristallisé autour d'un héros civilisateur, Tshibinda Ilunga, qui n'a pas pour autant dédaigné de conduire son peuple à la chasse et au combat.

Cette œuvre représente un homme debout, les jambes fléchies, les mains levées à hauteur de la poitrine dans le geste dynamique taci qui signifie pour un Tshokwe qu'il se trouve heureux et en bonne santé.