Il existe peu d'armes de prestige ornées d'une représentation anthropomorphe dans la région des Grassfields et celle-ci en constitue l'un des rares exemples.

La statue représente une reine mafo dont le blanc des yeux brille avec éclat, sa bouche esquisse un sourire dans un visage rond coiffé d'une calotte cerclée d'un rang de cauris.

La région de Wum, pays de volcans éteints et de lacs de cratère, est très peuplée. On trouve beaucoup de masques dans les villages.

Ce personnage, vraisemblablement un homme, tient d'une main un récipient de forme hémisphérique, tandis que l'autre s'empare d'une coupe posée sur son genou droit.

La statuette mu'po ou lekat (dans la région de Dschang) contienne une énergie qui permet de foudroyer les sorciers à distance.

Les dignitaires du Ku'ngan étaient souvent des devins et des guérisseurs. Un des instruments de ces « tradipraticiens » était les statuettes à usage magique destinées au traitement des maladies, le personnage sculpté représentant le malade dont on « soignait », à distance, le mal.

Dans la région sud-ouest des hauts plateaux bamiléké, l'usage des statuettes magiques est courant.

Bayangam est une chefferie importante située entre Band-joun au nord-ouest et Batoufam au sud-est, sur le grand axe oriental du pays Bamiléké.

Statue gardienne de la résidence royale, Bahouang. Le personnage à la barbe abondante, au visage naturaliste, aux mains reposant sur l'abdomen, porte la coiffure royale et une ceinture représentant le serpent à deux têtes. Les ruptures et oppositions de lignes constituées de cauris sont remarquables et donnent rythme et vie. Le serpent à deux têtes est le symbole de la puissance royale aussi bien chez les Bamiléké que chez les Bamoum et diverses populations du Grassiand . Le fo bamiléké est un homme-serpent, son double-animal pi, protecteur du gung et qui confère au monarque le pouvoir de fertiliser le sol,...

Cette grande statue de femme enceinte représente une femme de condition royale, ou princesse.

Statuette double mu'po formée de deux personnages de sexes différent, opposés dos à dos. Figure de la société religieuse et magique Ku'ngang.

On désigne sous le terme de Bamileke un ensemble de populations réfugiées du Haut-Mbam, à la suite des invasions tikar, bamum et fulbe, et qui se sont installées par étapes sur les hautes terres et dans les vallons de l'Ouest-Cameroun, où elles constituent l'une des plus fortes densités démographiques de l'Afrique noire.

Le Kwenteng (littéralement : "percer les oreilles") est une redoutable société judiciaire chargée d'appliquer les sanctions contre tous ceux qui ont enfreint la coutume, notamment en matière de vol, adultère, banditisme et rébellion contre les institutions établies.

Avant d'avoir le droit de régner, des rois nouvellement installés de Bamileke ont été requis d'engendrer un enfant pour prouver leur capacité de continuer la lignée royale.

Médecin, collectionneur, spécialiste des arts du Cameroun, Pierre Harter (1928-1991) acquit cette statue de mère de jumeaux dans une galerie parisienne en 1967.

Bagam a été un des grands foyers artistiques bamiléké à l'époque précoloniale. Il aurait formé au XIXe siècle un vaste royaume allant du bas du cratère du lac Baleng jusqu'à Bambalang (plaine de Ndop).

La partie nord du Cameroun est islamisée et dépourvue de sculpture, en revanche, les Savanes de l'ouest ou Grassfields selon la terminologie anglaise, sont composées de trois groupes ethniques aux ancêtres communs, de langue bantou et aux structures sociales voisines...

La confrérie est divisée en plusieurs sections indépendantes qui correspondent à des clans déterminés. Ces sections ont chacune à leur tête un taku', littéralement le "père"ou le "maître du ku', sorte d'officier du Ku'ngang.

Ce masque fut photographié par le pasteur Christol, à Bamendjo, royaume voisin de Batcham, en 1925.

Nkambé est une grande chefferie de l'extrême Nord-Ouest. Dans cette région, les formes élégantes des styles de Kom et d'Oku, se transforment en faciès plus torturés et plus expressifs.

Ce masque, imposant et expressif, est typique des styles du Nord-Ouest, de la région située à l'est de Wum près de Bafum, dans la boucle de la Ring Road. Il provient de la collection René Rasmussen.

Parmi les représentations d'animaux associés à l'idée de la puissance, du commandement et de l'abondance, celles de l'éléphant occupent une place importante dans l'art du Grassland.

Bamendou, située à l'ouest du pays Bamiléké, à mi-chemin de Dschang et de Bafoussam, est une importante chefferie.

Bamendou, située à l'ouest du pays Bamiléké, à mi-chemin de Dschang et de Bafoussam, est une importante chefferie.

Les Bamiléké croient à l'existence de nombreuses divinités et de l'être suprême appelé Si. Ce dernier est le créateur du monde, omniprésent et dépassant tous les dieux et génies.

Ce masque bicéphale et anthropomorphe, aux formes à tendance géométrique et expressionniste, se coiffe comme un casque (J. Kerchache, 1988, p. 416).

Parmi les très nombreux masques de bovidés répertoriés, les spécialistes ont pu distinguer des sous-styles nettement différenciés, reconnaissables à la position plus ou moins horizontale des cornes, à la structure volumétrique de la tête - en une ou deux parties, le crâne et le mufle -, à la dimension de la gueule, à la forme des yeux.

Le masque facial de la société secrète hweneka' a la face oblongue. Le crâne est recouvert d'une peau plastique rallongée d'une dentelle noire et doublée d'une fourrure de mouton retenue par de petits clous.

Le Majong est une société de classe d'âge dont le but est d'initier les jeunes gens au métier des armes et d'effectuer des travaux d'intérêt commun (construction de cases, ponts et chemins, etc.).

Des masques semblables à celui-ci, couvert d'une mince feuille de cuivre et des pointes de tapisserie d'ameublement en laiton, sont entreposés dans les réserves royaux du Fon, l'autorité du royaume de Kom.

Les membres de ces sociétés cérémonielles assumaient un rôle avec un masque lors des cérémonies religieuses. La puissance et l'endurance physique du buffle étaient considérées comme des métaphores particulièrement appropriées pour imposer le respect de la loi du palais.

Masque cagoule en tissu ocre perlé. La face s'orne en relief des eux percés, du nez et de la bouche ; les grandes oreilles circulaires mobiles sont cousues sur les côtés.

De ces deux masques bamiléké (ouest du Cameroun), l'un porte une trompe, l'autre deux paires d'yeux et tous deux d'immenses oreilles. Ceci montre que les esprits qu'ils incarnent voient, sentent et entendent tout.

Masque bamiléké (région de Banjoun, ouest du Cameroun) en perles, le danseur est recouvert d'une chape de tissu bordée de poils de colobe et porte dans les mains un chasse-mouche d'apparat.

Longue cagoule et larges oreilles onées de perles multicolores, ce masque est l'attribut d'une société coutumière chez les Bamiléké de l'ouest du Cameroun.

Ce masque dont les formes doivent inspirer la terreur est certainement très ancien, car non seulement il est érodé et abîmé par endroits, mais surtout le bois se trouve notablement vermoulu, malgré son épaisse patine protectrice.

Chez les Bangwa de la région de Fontem, la principale société secrète est le Troh, qualifiée de Night Society par les auteurs spécialisés.

Ce très ancien masque de la société Troh, le conseil des neuf notables, provient de la chefferie de Fotabong Nsheu, un peu à l'est de Fontem, comme le masque n° AP 92.41.

Ce masque apparemment ancien, vu l'état du bois, a des formes qui doivent inspirer la terreur et évoquent les masques batcham.

Le Manjong, appelé aussi Kemesèsueh, est une confrérie militaire regroupant les jeunes gens de la chefferie sous la direction du chef lui-même. Ses membres ont une cagoule noire et lors des grandes fêtes, ils défilent en tirant des coups de fusil.

Le Ku'ngang joue un rôle important dans les cultes agraires. Une fois l'an, la société effectue un rituel au cours duquel les membres frappent le sol en cadence afin de préserver sa fertilité et de chasser les mauvais esprits.

Ce petit masque facial en bois à la patine brillante a été trouvé au nord du pays des Bangwa occidentaux à Fodzi-mombin dans la région du royaume aujourd'hui disparu de Mok.

Les masques à cornes, de bovidés notamment, sont très répandus dans tout le Grassland ; ils appartiennent aux sociétés secrètes liées au roi. Les figurations de bélier sont plus rares.