Le Cameroun /ka.mə.ʁun/ ou /kam.ʁun/, en forme longue la république du Cameroun (en anglais : Cameroon et Republic of Cameroon), est un pays d’Afrique centrale, situé entre le Nigéria au nord-ouest, le Tchad au nord, la République centrafricaine à l’est, le Gabon et la Guinée équatoriale au sud, la république du Congo au sud-est et le golfe de Guinée au sud-ouest. Les langues officielles sont le français et l’anglais.
Cette grande statue protectrice représente un personnage masculin debout sur de petites jambes trapues. La tête s'anime d'une expression violente et douloureuse.
Cette statue rituelle (d'ancêtre ?) figure une mère portant des jumeaux. Le personnage est debout, les longues jambes raides et tendues, mettant en évidence les genoux demi-circulaires.
Chaque individu porte en lui une part de ses ancêtres, dont il est le prolongement. Leur présence énigmatique le fascine et leurs relations se fortifient grâce à des rites longs et répétitifs. Leur image traverse le temps et s'incarne dans la matière.
La statue au bras droit cassé figure le fo, assis sur un siège royal décoré de deux rangées de cauris sculptés. Le monarque a le front saillant, des gros yeux ovales mis en relief, la bouche prognathe est ouverte, montrant des dents serrées.
La renommée de l'art bangwa provient surtout de sa statuaire. Les sculptures commémoratives royales comptent parmi les pièces les plus extraordinaires et les plus importantes du point de vue esthétique et fonctionnel.
Chez les Bangwa, pouvait devenir sculpteur qui voulait, à condition d'avoir du talent: "Un enfant qui en jouant avec un bout de bois et un couteau de cuisine fait preuve de créativité, peut être envoyé par ses parents chez un sculpteur consacré pour apprendre le métier".
Une grande partie de l'art de la région de Grasslands du Cameroun est art politique : les objets reflètent la richesse, la puissance, et le prestige de la règle du Fon et de la famille royale.
Les différentes populations installées sur les hautes terres du Grassland camerounais - Bangwa, Bamileke, Bamun… - sculptent de grandes statues de portraits commémoratifs royaux, faites du vivant de la personne sculptée.
Masque de la société secrète Troh utilisé par les Bangwas, lors des rites d'initiation. Il était l'un des instruments des chefs pour assurer le châtiment des coupables.
Les masques bangwa «de la nuit» ne sont pas sympathiques. Ils doivent inspirer la terreur aux non-initiés et même leurs propriétaires les redoutent puisqu'ils ne les posent pas sur la tête mais les portent sur l'épaule ou les tiennent à la main.
L'association secrète troh était jadis la plus importante des sociétés coutumières des Bangwa occidentaux. Les membres dirigeants de troh sont neuf descendants des compagnons du chef fwa ayant fondé la chefferie.
Le terme "bamiléké" est une déformation de l'expression mba lekeo qui, en langue bali, signifie "ceux d'en bas", expression employée par l'interprète d'un des premiers explorateurs du Grassland camerounais quand, du haut du mont Kambouto, il montrait à celui-ci les villages de Babadjou et de Batcham.
Parmi diverses autres catégories d'objets sculptés d'aspect artistique sont à mentionner les bâtons cérémoniels, les pipes et les récipients, richement gravés ou ornés de motifs géométriques ou figuratifs symboliques, parfois exubérants, appartenant aux rois, aux notables et aux sociétés secrètes.
Les motifs compliqués des étoffes ndop étaient dessinés par les hommes, puis cousus et réalisés par les femmes ; il fallait plusieurs mois pour fabriquer une seule pièce d'étoffe.
Utilisés uniquement par les personnages royaux et traditionnellement offerts aux chefs d'État et personnalités étrangères de haut rang, les tabourets royaux bamoun figurent parmi les insignes de pouvoir les plus impressionnants de l'Afrique de l'Ouest. L'un des bijoux de la collection de sièges du musée Barbier-Mueller est ce tabouret en bois en provenance du Cameroun délicatement sculpté et recouvert de perles. Trois ou quatre tabourets semblables, appelés rü mfo' (rü signifiant tabouret; mfo signifiant roi dans leur langue) se trouvent dans le palais du roi des Bamoun, Ibrahim Mbombo Njoya (r.- 1992 à aujourd'hui). L'exemplaire du musée Barbier-Mueller semble pour...
Les trônes en bois recouverts de perles multicolores assemblées en motifs étonnants font partie des objets les plus spectaculaires créés par les artistes bamoun qui travaillaient pour la cour royale.
Ce petit objet est une représentation réduite des grands tambours à fente, les tambours d'appel kwé, autrefois en place à l'entrée des chefferies bamoum.
L'histoire de cette pipe royale est intéressante, car elle témoigne de la relation entre le roi des Bamoum, Ibrahim Njoya, et l'administration coloniale allemande.
Dans le grassland le tabac de la région est fumé dans une variété de pipes qui sont devenues des symboles de la position sociale de leurs propriétaires.
L'attribution des statues de maternité du Grassiand est toujours difficile étant donné les influences culturelles réciproques entre les ethnies, la multiplicité des styles et, le plus souvent, l'absence de précision d'origine.