Cameroun

Les membres de ces sociétés cérémonielles assumaient un rôle avec un masque lors des cérémonies religieuses. La puissance et l'endurance physique du buffle étaient considérées comme des métaphores particulièrement appropriées pour imposer le respect de la loi du palais.

Masque cagoule en tissu ocre perlé. La face s'orne en relief des eux percés, du nez et de la bouche ; les grandes oreilles circulaires mobiles sont cousues sur les côtés.

De ces deux masques bamiléké (ouest du Cameroun), l'un porte une trompe, l'autre deux paires d'yeux et tous deux d'immenses oreilles. Ceci montre que les esprits qu'ils incarnent voient, sentent et entendent tout.

Masque bamiléké (région de Banjoun, ouest du Cameroun) en perles, le danseur est recouvert d'une chape de tissu bordée de poils de colobe et porte dans les mains un chasse-mouche d'apparat.

Longue cagoule et larges oreilles onées de perles multicolores, ce masque est l'attribut d'une société coutumière chez les Bamiléké de l'ouest du Cameroun.

Ce masque dont les formes doivent inspirer la terreur est certainement très ancien, car non seulement il est érodé et abîmé par endroits, mais surtout le bois se trouve notablement vermoulu, malgré son épaisse patine protectrice.

Chez les Bangwa de la région de Fontem, la principale société secrète est le Troh, qualifiée de Night Society par les auteurs spécialisés.

Ce très ancien masque de la société Troh, le conseil des neuf notables, provient de la chefferie de Fotabong Nsheu, un peu à l'est de Fontem, comme le masque n° AP 92.41.

Ce masque apparemment ancien, vu l'état du bois, a des formes qui doivent inspirer la terreur et évoquent les masques batcham.

Le Manjong, appelé aussi Kemesèsueh, est une confrérie militaire regroupant les jeunes gens de la chefferie sous la direction du chef lui-même. Ses membres ont une cagoule noire et lors des grandes fêtes, ils défilent en tirant des coups de fusil.

Le Ku'ngang joue un rôle important dans les cultes agraires. Une fois l'an, la société effectue un rituel au cours duquel les membres frappent le sol en cadence afin de préserver sa fertilité et de chasser les mauvais esprits.

Ce petit masque facial en bois à la patine brillante a été trouvé au nord du pays des Bangwa occidentaux à Fodzi-mombin dans la région du royaume aujourd'hui disparu de Mok.

Les masques à cornes, de bovidés notamment, sont très répandus dans tout le Grassland ; ils appartiennent aux sociétés secrètes liées au roi. Les figurations de bélier sont plus rares.

On a vu plus haut le rôle important de la société Ku'ngan dans la coutume des royaumes bamiléké. Le Ku'ngan est divisé en sections, chacune placée sous le commandement d'un notable n'gan kan, dont la fonction est héréditaire.

Masque cimier en forme de tête de buffle. Sur le grand cou cylindrique repose la tête où on observe deux gros yeux en amande et des cornes anguleuses recourbées vers le haut dont les racines sont ornées de stries usées. Les mâchoires s'ouvrent sur un mufle par une sorte de rictus vers les commissures des lèvres, alors qu'elles se ferment en avant sous deux naseaux hémisphériques. Les oreilles sont semi-circulaires. Ce masque a été fait par Kouam mafeu Tchuendem et était destiné au notable Kamdem wabo Dzuwa', responsable du la'kam (concession d'initiation du roi) à Baham. Il forme un couple...

Artistes : Kouam mafeu Tchuendem et Talom Mabou Classification : Chefferie Baham

Masque thwe msouop présentant un plan vertical qui occupe plus de la moitié de l'ensemble de la pièce.

La société des hommes chimpanzés s'oppose à celles des hommes panthères car les Bamilékés pensent que seul un chimpanzé peut au combat triompher de la panthère. Le chimpanzé est considéré comme le protecteur des faibles.

Le masque est une des expressions symboliques les plus marquantes de la sculpture du Grassland. Il appartient à une société coutumière.

Les animaux jouent un rôle important en mythologie de beaucoup de cultures africaines traditionnelles.

C'est une des plus anciennes sociétés religieuses des chefferies bamiléké. Elle conserve encore de nombreux mystères difficiles sinon impossibles à percer.

Among the zoomorphic masks of the Cameroon Grasslands, buffalo masks are considered the most powerful: 'symbols of force, of courage and of power', according to Harter (1986:44).

C'est une des plus anciennes sociétés religieuses des chefferies bamiléké. Elle conserve encore de nombreux mystères difficiles sinon impossibles à percer.

C'est une des plus anciennes sociétés religieuses des chefferies bamiléké. Elle conserve encore de nombreux mystères difficiles sinon impossibles à percer.

C'est une des plus anciennes sociétés religieuses des chefferies bamiléké. Elle conserve encore de nombreux mystères difficiles sinon impossibles à percer.

Artiste : Paul Tahbou

Les formes, la composition et les fonctions de cette pièce rappellent le masque précédent portant le numéro d'inventaire DBJ.02.1.173 et montrent que les techniques de fabrication ont été conservées.

Imposant masque batcham représentant la tête d’un hippopotame dzetshe émergeant des eaux. Il est exécuté par rapport à deux plans.

Ce masque volontairement effrayant paraît incompréhensible à première vue. Il fait partie de la série des masques dits batcham, du nom du royaume où le premier exemplaire a été trouvé.

Le masque Batcham est exécuté en deux plans. Un plan vertical formé de deux parties symétriques séparées par une crête médiane.

Ce masque de fort belle facture à tendance naturaliste, aux lignes, aux surfaces et aux courbures harmonieuses, porte une petite coiffure ajourée quelque peu évidée et constitue une remarquable réalisation plastique.

Ce masque aux traits expressifs, à l'aspect dramatique et quelque peu grotesque, date du Fo Yomi (fils du fo Nva II) qui mourut jeune emporté par la variole, ayant régné moins de cinq ans au cours du dernier quart du XIXè siècle.

I est étonnant de voir "sortir", lors des cérémonies de deuil de chef, par exemple, les masques bamiléké (les juju) par dizaines, alors qu'ailleurs en Afrique Noire, ces objets sont plutôt exhibés avec parcimonie.

Le plateau de forme circulaire de la coiffure de danse kan khwe est fait en lamelles de moelle de raphia, collées en cerceau. Il a les deux faces recouvertes d'un tissu en fils rappelant le jute dap khekhwop ; les bordures sont décorées de deux lignes de boutons blancs.

Lit royal de forme rectangulaire magnifiquement décoré de motifs anthropomorphes et zoomorphes en relief.

Magnifique lit en bois sculpté monoxyle avec un décor de serviteurs et de têtes coupées.

Une grande variété de personnages décore les encadrements latéraux du portail : en bas, à gauche, un souverain trônant, vêtu d'un pagne, porte dans sa main droite une corne à boire royale, et dans sa main gauche une pipe à long tuyau pour fumer le tabac.

Ce très important siège royal est visible sur une photographie de Christol prise en 1925 et montrant le roi Kamga II de Bandjoun peu après son intronisation.

Classification : Chefferie Baleng

Classification : Chefferie Baham

Fin 1928, le roi Kamdem II du royaume de Baham, condamné à trois ans de prison et vingt ans d'interdiction de séjour par les autorités coloniales françaises pour avoir livré une guerre contre le royaume voisin de Bayangam, est remplacé par son fils Kamwa Max (1928-1954), ancien catéchiste.

Cette oeuvre est exhibée à la grande place du marché (en compagnie d'autres objets rituels) lors des funérailles royales et pendant la grande danse royale tso (danse de l'éléphant).

Ce trône commémorant Notuégom, fondateur de Bandjoun au XVIIe siècle, est une oeuvre réalisée dans la première moitié du XIXe siècle par un sculpteur et spécialiste de perles, nommé Kamgué (il semble avoir fait ce travail en association avec un sculpteur du voisinage, Tamotodjom, qui était aussi le chef du lignage des grands guérisseurs de Bandjoun).

La vie politique de Babanki-Tungo a amené sur le devant de la scène deux chefs qui furent dirigeants mais aussi sculp­teurs : Aséh Yufanyi (t vers 1908) et son fils Phuonchu Aséh (r. vers 1908-1918).

Ce personnage aurait la possibilité de se transformer à volonté en animal et de redevenir homme en u instant, de diviser un cours d'eau.