La République Démocratique du Congo (en kikongo Repubilika ya Kongo Demokratiki, en swahili Jamhuri ya Kidemokrasia ya Kongo, en lingala Republíki ya Kongó Demokratíki, en tshiluba Ditunga dia Kongu wa Mungalaata) est un pays d’Afrique centrale. C’est le quatrième pays le plus peuplé d’Afrique (derrière le Nigeria, l’Éthiopie et l’Égypte) ainsi que le pays francophone le plus peuplé.
Le pays est aussi appelé plus simplement Congo, ou plus souvent RDC, Congo-Kinshasa ou RD Congo pour le différencier de la République du Congo voisine, elle-même appelée « Congo-Brazzaville » pour la même raison. De 1908 à 1960, cette ancienne colonie était appelée Congo belge mais aussi « Congo-Léopoldville » jusqu’en 1966, date du changement de nom de la capitale en Kinshasa. Avec la zaïrianisation, le pays s’est appelé Zaïre de 1971 à 1997.
Avec Mbopey Mabiintsh ma-Mbul, nous entrons dans la période historique proprement dite car, vers l'arrivée des Européens, les textes concernant les Bakuba et leurs rois commencent à se multiplier.
Avant de parler du ndop de Kot a-Mbul, qui régna durant les quinze ou vingt dernières années du XVIIIe siècle, il convient de rester encore un instant sur le sujet des statues qu'il dédia à ses prédécesseurs.
Le dessus de la coiffure utilise le dessin woot. La torsade du bord inférieur de la même coiffure est continue. L'angle de la ligne bosh aux tempes s'avance vers l'angle de l'oeil. La ceinture yeemy est continue, sans élément circulaire dans le dos.
Au règne tragiquement court de Misha Pelyeeng a-Ntshey succède la longue période de pouvoir de Mbopelyeeng a-Ntshey. Elle est donc plus grande que celle de Kot a-Ntshey et la proportion de la tête par rapport au corps est légèrement inférieure.
Leurs voisins, les Luba, leur ont donné ce nom Kuba « peuple de l'éclair ». Le roi nyim est choisi dans la sous-tribu des Bushoong, ou «jeteurs de couteaux ».
Dans la société de Kuba la profession du sculpteur a été remise du père au fils. Leur travail était une partie essentielle dans les cérémonies pour la culture, la circoncision, l'initiation et d'autres rituels où une grande variété de masques ont été employées.
Apanage des grands sculpteurs, l'herminette est généralement surmontée d'une tête stylisée. Le manche de celle-ci est orné d'une bouche en losange et d'un ne surmonté d'une protubérance. Ces hauts-reliefs rappellent ceux du tambour (Fiche7777) et de la coupe. (Fiche 7785).
La prise en crosse est ornée de deux visages humains identiques aux traits fins : regards mi-clos et bouches faisant la moue. Un buste schématisé, sculpté d'un pectoral, se poursuit dans la torsade de la canne brisée.
La partie supérieure s'apparente aux Ndop ou effigies royales. Le personnage est représenté en position rituelle, les jambes croisées, assis sur ce qui figure l'estrade royale.
Le décor de cette coupe se conjugue en zones au poli brillant, rythmées par quatre variations géométriques de motifs incisés. Quatre orifices ont probablement été conçus pour fixer une attache ou un crochet de suspension.
De forme cylindrique supportée par six pieds latéraux et un pied central, la coupe recouverte d'un décor d'entrelacs caractéristiques du style. Belle patine d'usage, cassure ancienne sur le bord de la coupe. N° 174 Inventaire Carré.
Similaire à la coupe cat. 173, cette vaisselle polie présente un décor sobre, animé par deux séries de lignes alternant les creux et les reliefs sur la paroi intérieure et un fin liseré incisé en dents de scie sur le bord évasé en méplat.
L'anthropomorphisme ici, comme pour le tambour (Fiche7777), dont elle copie la forme consiste uniquement dans le choix du nez et du front comme éléments d'humanisation.
Le bweemy est le successeur présumé du roi, frère ou neveu de celui-ci. Sa situation lui impose des devoirs et lui confère de grands privilèges. Le bweemy actuel s'appele Mbopey Ma-biintsh. Il possède plusieurs costumes dont le plus solennel est décrit ici. C'est un costume rouge, labot latwool.
Céramiques kuba collectées par Léo Frobenius en 1905-1906 du Lusambo, Lupangu, Muschenge, Pianga et Bienge Ndumbi, RDC. Illustrations 148-158, Ethnographische Notizen Aus Den Jahren 1905 und 1906 II : Kuba, Leele, NordKete, H. Klein, 1987.
Ce petit bol au profil caréné est pourvu d'une anse délicate à laquelle est attachée une cordelette dont l'autre extrémité retient une épingle de bois, système permettant de suspendre l'objet au mur.
Déjà, au XVIIe siècle, le royaume des Kuba jouissait d'une puissance considérable dans la partie occidentale du Kasai. Mais c'est seulement dans la deuxième moitié du XIXe siècle qu'il connut son plein essor.
En forme de croissant effilé, elle est ornée sur le couvercle de deux oiseaux et d'une petite prise à ombilic. Décor gravé de tresses et de motifs classiques.
Le réceptacle en forme de boule à décor quadrillé et motif cruciforme, la prise recourbée en palette ornée d'une arête dorsale et d'une suite de losanges. Belle ancienneté de cet objet usuel aux proportions harmonieuses.
La confrontation avec les deux effigies directement antérieures montre de nombreux points communs: dessin du dessus du shody, ligne en torsade du bord inférieur de la coiffure, forme du cauris de la nuque, conformation de l'oreille, des sourcils, des yeux (ceux-ci cependant plus haut placés dans le visage), bracelet shop, volume et ornementation du socle.
La statue (ndop) de roi (nyim) Misha mi-Shyaang, si telle est bien son identité est avant tout la plus ancienne statue de nyim que nous connaissons. Est-elle la première au sens absolu du mot?
La tradition recueillie par Torday identifie le personnage avec Kot a-Mbul, qui régna au début du XIXe siècle. Les considérations de style nous ont autorisé à vieillir l'oeuvre d'un siècle environ et à lui donner l'identité de Kot a-Ntshey.
Le personnage est représenté en position rituelle, les jambes croisées, assis sur la plate-forme réservée aux rois et ornée d'une chouette, son emblème personnel.