Le jambage de section rectangulaire soutient la représentation d'un bel oiseau calao campé sur des pattes puissantes, le corps rond reposant sur une calle sculptée dans la masse.

Le jambage sobre à épaulement courbe supporte une tête anthropozoomorphe projetée vers l'avant par un cou penché.

Le jambage à épaule puissante et ronde est ajouré d'une fenêtre en trapèze, le revers gravé en partie haute d'une silhouette zoomorphe.

Le jambage à découpe rectangulaire vient s'inscrire dans le volume d'un épaulement en forme de trapèze.

Le jambage est creusé, sur un épaulement arrondi, de godrons parallèles. Le cou annelé de différentes figures géométriques est mobile, le dernier anneau supportant une tête de buffle au traitement naturaliste, sculptée horizontalement.

Ce masque est porté aux enterrements par des membres masculins de la société de Poro.

Parallèlement au Poro des hommes, les Sénoufo pratiquent l'initiation des filles mais d'une façon beaucoup plus sommaire, sans commune mesure avec les rites complexes du Poro.

Parallèlement au Poro des hommes, les Sénoufo pratiquent l'initiation des filles mais d'une façon beaucoup plus sommaire, sans commune mesure avec les rites complexes du Poro.

Une cuillère similaire est reproduite dans le catalogue Die kunst der Sénoufo, museum Rietberg, Zurich (page 105, n°98).

Elle est constituée d'un cuilleron de forme ronde, d'un long manche dont le sommet est sculpté d'une petite tête humaine stylisée. Ce type d'objet était utilisé comme couvert de prestige, lors de certaines occasions et par de hauts dignitaires.

Dans son dynamisme, cette cuiller rivalise avec une forme de sculpture primitive, malgré sa taille.

La brillante surface marron s'écoule autour des formes les plus fines, du manche si bien proportionné.

Avant d'entrer en action, le korobla reçoit une offrande fait de sang ou d'une bouillie de noix de cola mâchées qui, avec le temps, finit par former une croûte grise (page 198 à gauche). Les duvets de poule collés que l'on y observe trahissent l'origine du sang de l'offrande. Des fagotins de petites cornes de chèvre ou d'antilope attachées sur la robe du masque et remplies de masse fétiche collés forment une protection supplémentaire contre les mauvais esprits se bringuebalent et cliquètent au moindre mouvement. Des plumets ou des touffes de brindilles sur la calotte, un large col épais d'herbes...

La lumière du jour décline et puisque les mauvais esprits préfèrent l'obscurité de la nuit, le temps est venu pour le masque de se montrer. Les roulements de tambour isolés se fondent en une suite régulière.

Environ 50 à 60 hommes, femmes et enfants s'y sont rassemblés pour pleurer le défunt.

Bien que faisant partie de la catégorie des statues de sorties d'initiés du poro, les déguélé présentent une morphologie assez particulière qui les classé tantôt parmi les statues, tantôt parmi les masques.

Statuette dotée d'un esprit occulte aux pouvoirs redoutables, utilisée lors de rites illicites.

Porté comme un casque lors des cérémonies, il se compose d'un couvre-tête armé de deux protubérances entourant une statuette féminine, d'un haut cimier en deux cornes curvilignes planes, et au revers, d'une tête de bovidé inversée.

Cette chaise a été reproduite et dotée d'une légende par Timothy Garrard (in Barbier 1993, II : 39).

Les sièges formés de deux simples planches entrecroisées sont attestés chez diverses ethnies de Côte d'Ivoire, (Garrard in Barbier 1993, 2 : 39).

Attribuer une statue à tel ou tel groupe de sculpteurs en fonction de ses caractères stylistiques uniquement ou émettre un avis de fond sur le style de tout un groupe de sculpteurs en se basant sur un seul exemple sont une entreprise périlleuse, sans compter que chaque sculpture porte évidemment la , marque personnelle de l'artiste qui l'a façonnée. Nous en avons pour preuve les deux cavaliers figurant sur les fiches N° 8191 & 8192. Sur la fiche précédente le sculpteur est de style fonombèlè (sculpteur forgeron), très particulier et remarquable d'austérité ; nous pouvons donc raisonnablement supposer qu'il fut...

Pendant la période pré-coloniale, les chevaux étaient utilisés comme engins de guerre dans la savane de l'Afrique occidentale.

Pendant la période pré-coloniale, les chevaux étaient utilisés comme engins de guerre dans la savane de l'Afrique occidentale.

Les représentations figuratives d'un cavalier sur sa monture sont utilisées chez les Senufo par beaucoup de devins et devineresses.

Casque de danse kablé, Tusyan - groupe apparenté aux Sénoufo -, Burkina faso.

Sans éléments de fouille organiques contemporains, les alliages (bronze ou laiton) ne peuvent être datés.

Au sommet de la canne massive, un grand personnage est représenté sur une base cylindrique.

Cette canne Senoufo présente la rare caractéristique d'être encore parée de ses ornements originels. Ainsi la statuette porte des parures aux oreilles, des bracelets de perles à un bras et aux chevilles, et surtout a conservé, accroché dans le dos, l'ancien attribut symbolique fait de cauris appelé tyogo. Les cauris sont placés en grappe autour d'une amulette, exactement là où les femmes Senoufo portent leur bébé, comme symbole de fertilité et promesse d'enfants.  Au sommet du bâton est représentée une figure féminine assise sur un tabouret circulaire. Les jambes de la femme ont supplanté le piétement avant du siège. Les...

Belle canne rituelle sculptée en son sommet d'une figure féminine assise. Sur sa tête, une coupe au couvercle orné de la représentation stylisée d'un animal mythique.

Grande et belle canne à bâton spirale. Au sommet, un grand personnage féminin est représenté debout, portant une coupe sur la tête.

Rare et belle canne rituelle Senoufo liée à la société tyepka (le poro féminin) représentant une série de figures animales et humaines.

Ces bracelets de fer forgé et torsadé ne sont pas utilisés par les seuls Nyikaryi et seraient, semble-t-il, d'origine bambara.

La coupe repose sur un piètement évoquant quatre petites jambes stylisées. Au sommet de l'urne de forme hémisphérique, l'embouchure se resserre pour former l'orifice dans lequel vient se placer le couvercle. Celui-ci représente un masque cracheur de feu, placé horizontalement au sommet de l'objet. La gueule de l'animal est grande ouverte, laissant voir les deux rangées de dents. Les sourcils en relief se prolongent pour former le long nez droit. Les yeux, sur lesquels demeurent des traces de patine rituelle, sont protubérants. De part et d'autre de la tête, deux petites oreilles. Le crâne est prolongé par deux longues cornes...

Récipient à onguents hémisphérique reposant sur quatre petites jambes anthropomorphes. La surface de l'objet gravé sur son pourtour de motifs géométriques, est rehaussée de petites cornes d'antilope (réceptacle de substances médicinales magiques), témoignage d'un probable usage rituel de l'objet. Le couvercle est surmonté d'un personnage féminin assis.  Les épaules carrées sont puissantes, les bras légèrement décollés du buste, les mains reposent de part et d'autre de l'ombilic en relief. Le ventre est doucement projeté vers l'avant, les seins sont généreux. Le dos cambré est parcouru d'une nervure médiane. Le relief des omoplates est signifié. La tête surdimensionnée est coiffée d'une...

L'iconographie hautement symbolique fait référence aux entités initiatiques du Poro et pourrait se concevoir dans une acception polysémique ainsi : en bas, la mère nourricière des enfants du Poro, donc la connaissance ; à l'étage supérieur, l'initié « flûte parlante » en bouche dans l'attitude de « soulèvement de l'oiseau », sejen ou fijen, animal mythologique primordial associé à la protection des novices, signifiant ainsi l'autorité des Anciens.

La corporation des Nyikaryi est l'apanage de la sous-ethnie des Fodon et se recrute uniquement dans la caste des chasseurs censés être immunisés contre les décharges d'armes à feu.

La diffusion du nokariga est plus ou moins restreinte au groupe linguistique des fodnon (également appelés fodombèlè) vivant au centre du pays sénoufo.

Le kafigueledyoo, "celui qui dit la chose blanche", est la propriété exclusive des sculpteurs Kulébélé qui tirent de cet objet leur pouvoir surnaturel.

Ce bel oiseau setyen lié au culte du poro se tient debout, le buste renflé, le bec amplement arqué rejoignant l'abdomen, la courbure du dos joliment dessinée, la tête surmontée d'une petite aigrette(?) ou d'un petit animal(?).

Kpeliye'e, visage d'acrobate-danseur, ou « Kodaliye'e », face du Kodal, sont les deux appellations de ce masque facial qui intervient par paire (masculin, féminin) principalement lors des enterrements des membres du Poro afin de chasser l'esprit du défunt du milieu de son vivant.

Masque zoomorphe cracheur de feu à la gueule ouverte sur une série de dents épointées polychromes. La ligne des sourcils se prolonge pour former le nez, long et droit, qui partage la face en deux. A la racine du nez, un orifice dans lequel était placée une cupule remplie de substances magiques. Le grand front bombé est parcouru d'une nervure dentelée en relief. De longues cornes recourbées et horizontales prolongent le crâne.

Couple primordial mythologique « por-debele » qui intervient dans les rites initiatiques du Poro. Objets symboliques majeurs du Sinzanga (enclos sacré d'initiation), ils sont aussi présentés en procession lors des funérailles de membres importants. Ce rare et très ancien couple, solidement campé, semble être l'œuvre d'ateliers plus septentrionaux.