Tête en bois noirci stylisée en losange, ornée de lamelles de cuivre et flanquée de quatre appendices latéraux. Portée par un long cou cylindrique, elle repose sur un petit socle à deux étages et provient vraisemblablement d'un panier à ossements d'une cloche ou d'un soufflet.

Tête janus sculptée en forme de masque emboli Kota, montée sur un cou renflé et percé de part en part de deux orifices circulaires.

Les Kota sont constitués par plusieurs groupes : au nord, les Kota, les Shake, les Shamaye et les Mahongwe ; au sud, les Ndassa, les Wumbu, les Obamba et les Ndumu.

Selon les annotations très précises de ses carnets, on sait que Josef Mueller eut l'oc­casion d'acquérir ce magnifique tabouret kota du Congo français de l'époque, chez l'antiquaire parisien André Portier le 6 mai 1941.

Les deux statues « Kota » référencées sont d'une part celle, masculine, du musée de l'Homme (fig. 20 ), aux fines plaques de laiton du haut de la tête au niveau du ventre, probablement collectée dans les années 1920, et d'autre part une statue féminine, de même facture, de l'ancienne collection Paul Scagliola, un forestier du Gabon (fig. 21).

J'évoque ici les curieuses statues-troncs « kota » dans le panorama des styles ambété dans la mesure où il en existe un spécimen de facture évidemment « mbété » (fig. 24).

Grand buste en bois naturel, les mains le long du tronc, dessinant un losange. La tête plaquée de cuivre est comme une figure de reliquaire. La base est constituée par un tabouret à quatre pieds, l'ensemble est monoxyle.

The metals so artfully applied to the surface of Kota reliquary sculpture were chosen because their great value honored the ancestors with the most precious materials available.

This work is among the earliest reliquary sculptures from equatorial Africa brought to Europe.

Ce type de masque aux formes expressionnistes, évoquant à la fois la puissance de la nature par sa crête sagittale de gorille mâle et le mystère des esprits de l'au-delà par son visage marqué d' yeux tubulaires ou de paupières gonflées, intervenait, jusque dans les années 1960, dans les rites d'initiation satsi des adolescents chez les Kota de la région de l'Ivindo, dans le Gabon nord-oriental.

Visage humain plaqué de feuilles de cuivre jaune sur une âme de bois sculpté. Le métal épouse les formes du visage bombé qui est surmonté d'une courte coiffe à cimier central entouré de deux nattes latérales tombant au niveau des tempes.

Ce masque-heaume était encore en usage dans les années soixante chez les Bakota de l'Ivindo et de la Liboumba. Il était exhibé lors des festivités de Satsi (l'initiation des jeunes gens) et dans des rituels de guérison.

Large visage humain se détachant en fort relief du tronc cylindrique qui recouvrait la tête du porteur. La face est concave, sculptée de traits puissants : épais arc sourcilier joint à la naissance du nez, yeux protubérants.

Chez les Tsogo vivant au Gabon dans la région du Ngoumé supérieur, les sculptures sont en majeure partie liées aux pratiques initiatiques développées dans les codes locaux et les sociétés secrètes.

Ce masque est tout à fait homologue de celui du musée de Libreville. Peint de couleurs vives, par « quartiers » sur les différents plans, il est moucheté de noir et de blanc avec un effet d'opposition.

Quand on a pu observer un assez grand nombre d'objets, statues, reliquaires et masques du Gabon oriental, comme je l'ai fait depuis plus de trois décennies, on per­çoit un « air de famille » entre des créations plastiques apparemment très différentes au premier abord, par exemple les masques emboli des Bakota de l'Ivindo (fig. 13) et les sculptures ambété du Haut-Ogooué.

L'aspect resplendissant de lumière des figures Bwété kota était soigneusement entretenu en les frottant avec du sable. Cette composition magistrale laisse apparaître l'application complexe de divers métaux sur la structure de bois.

Âme de bois dur plaquée de feuilles de cuivre rouge et jaune décorées au repoussé de motifs géométriques, la face ovale concave est divisée en quatre quartiers couverts de cuivre rouge,...

Epaisse âme de bois plaquée de feuilles de cuivre décorées au repoussé de motifs géométriques : croisillons, pointillés et triangles, la face fortement concave convexe divisée verticalement au front par une épaisse plaque de cuivre rouge à nervure médiane...

Arme de parade autant que cultuelle, elle est souvent classée abusivement comme forme évolutive dans la catégorie des "Couteaux de jet".

Cette figure de reliquaires, gardienne des paniers d'ossements des anciens du lignage, provient de la même région, les environs de Franceville dans le haut Ogooué, pays des Ondoumbo (plus récemment appelés Mendoumou).

L'étonnante forme losangique du visage de cette figure de reliquaire est une stylisation singulière qui renvoie au symbolisme omniprésent du motif foliacé » dans la civilisation Kota.

Ce mboumba bwete complet a été rapporté à l'occasion de l'ultime mission d'étude et de collecte organisée par le musée de l'Homme en Afrique équatoriale, en I960, une époque où il restait encore beaucoup de témoignages matériels de la vie traditionnelle dans ces régions difficiles d'accès.

Les KOTA peuplent l'immense région de forêts équatoriales qui s'étend dans la partie septentrionale du GABON entre le fleuve OGOUE et son affluent IVINDO. Partout en Afrique noire le culte des ancêtres tenait une place prépondérante dans la vie spirituelle indigène. Aussi conservaient-ils précieusement les reliques du défunt, le plus souvent quelques morceaux de crâne et de phalange dans des paniers d'écorces enroulées surmontés d'une figure de bois géométrique dont la partie inférieure elle-même en losange facilitait la fixation. Cette âme de bois, appelée BWETE était recouverte de plaques de laiton et de cuivre maintenues par des agrafes de fer....

La conscience aiguë de la mort était au centre des croyances religieuses et des pratiques rituelles. dans les conceptions coutumières, les êtres sont répartis en deux groupes: les vivants et les morts.

L'art ancien du Gabon est également bien représenté avec un bel ensemble de figures de reliquaire kota, des œuvres qui figurent parmi les plus classiques de l'art africain.

Ame de bois plaquée de feuilles de cuivre rouge et jaune, de plaques et lamelles de fer. La face écartelée est ornée sur la croix d'un motif vertical en tresse s'élevant du nez au front.

Grande figure de reliquaire. Ame de bois dur plaquée de feuilles de cuivre et de laiton décorées au repoussé de motifs géométriques, fixées par des agrafes de fer.

Belle et ancienne figure de reliquaire au front bombé. L'âme de bois très patinée est plaquée de feuilles de cuivre et de laiton décorées au repoussé à l'ornement frontal et au croissant.

Ame de bois dur aux parties apparentes très patinées, plaquée de feuilles de cuivre et de laiton décorées au repoussé et fixées par des agrafes de fer.

Ame de bois dur plaquée de feuilles et de lamelles de cuivre et de laiton fixées par des agrafes de fer. Large visage concave ovalisé encadré de parties latérales dédoublées et d'un cimier en croissant.

Ame de bois plaquée de feuilles de cuivre et de laiton. Le grand visage concave-convexe à crête frontale est entouré des parties latérales à décor repoussé oblique et de pendeloques en queue de canard.

Epaisse âme de bois plaquée de feuilles de métal fixées par des clous de cuivre et de fer. La face concave-convexe est entourée des parties latérales se rejoignant au sommet de la tête.

Figure de reliquaire des Kota du Sud servant dans les rites funéraires. La forme en croissant des parties latérales correspond aux types l à 4 de Louis Permis, mais présente quelques particularités.

Figure gardien de reliquaire à ossements des Kota du Sud servant dans les rites funéraires.

Les Kota, une ethnie subdivisée en de nombreux clans, vivent dans le nord-est du Gabon et des régions frontalières de la République du Congo. Comme chez beaucoup d'autres peuples d'Afrique équatoriale, leur vie sociale et religieuse se fonde sur l'idée de la réincarnation, qui s'exprime dans le culte des ancêtres.