Gabon

Les Galoa (Galwa, Gallois des explorateurs du siècle), établis sur les rives du Bas-Ogooué et des lacs en aval de l'actuel Lambaréné, sont depuis un siècle mélangés aux Enenga, Nkomi et Orungu (trois peuples de langue Myènè) mais aussi aux Fang Betsi, les derniers venus dans la région (vers 1890-1900).

Similaire au masque de la coll.Pierre Vérité.

Le masque Fang du musée Dapper est probablement une figure du Ngil. Plus petit que celui du musée de l'Homme, il correspond cependant bien aux caractéristiques morphologiques de ce type d'objet.

L'ensemble ethnique des Fang, appelés autrefois Pahouins, est très vaste : il s'étend de la région de Yaoundé au Cameroun jusqu'à l'Ogooué au Gabon, en englobant la Guinée équatoriale ; depuis le XVIIe siècle, ces tribus ont parcouru des centaines de kilomètres en milieu forestier, suivant une direction nord-est sud-ouest.

Chez les Fang, la confrérie masculine du Ngil avait essentiellement pour tâche de lutter contre les sorciers et les malfaiteurs. Ces masques étaient aussi portés pour l'initiation de ses nouveaux membres.

Les personnages, qu'ils soient masculins ou féminins, manifestent parfois une grande sérénité. L'œuvre possède un corps et un visage empreints d'une réelle plénitude.

Artiste : Maîtres du Ntem

Artiste : Maîtres du Ntem

Artiste : Maîtres du Ntem

Cette grande statue du Musée de Brooklyn est la plus altière avec ses 59 cm. Sculptée dans un bois clair, elle n'a pas été patinée avec l'enduit sombre habituel.

Cette grande statue du Musée de Brooklyn est la plus altière avec ses 59 cm. Sculptée dans un bois clair, elle n'a pas été patinée avec l'enduit sombre habituel. La patine d'usage, manifestement ancienne, est restée blonde, révélant le grain serré du bois. De proportions bien typées avec un volume de tête équivalant à celui du bloc des jambes, le byeh de Brooklyn est une œuvre parfaitement achevée qui atteste d'une maîtrise étonnante è la fois de la matière [le bois ancien n'est absolument pas fendu], des canons du style et du rendu des surfaces. Le visage, comme la haute...

Artiste : Maîtres du Ntem

Les Mvaï (ou Mvaé), petite communauté de l'extrême nord-est de la province du Woleu-Ntem, au Gabon, installés dans la moyenne vallée du Ntem, ont développé une variante du style Betsi méridional très reconnaissable.

Quelques noms d'anciens sculpteurs mvaï étaient encore connus dans les villages des environs de Minvoul, sur le haut Ntem en 1968 (Perrois 1972,144) : Edzomo Nde Zogo du clan [ayong] Esabok, Mfolombo et son fils Opaminko, Evun Ndong du clan Esangwan, Elana du clan Esesep. Peut-être est-ce l'un d'eux qui a façonné ces chefs-d'œuvre?

Musical instruments are an important, integral part of daily and ritual life. As such, they are regularly adorned so that their value is asserted and enhanced.

Dans la société des Fang, des sculptures figuratives produites pour le culte d'ancêtre, ou le " bieri, " ont été conçus pour orner les reliquaires.

Tête de reliquaire pour le culte du byeri, dont la face allongée au grand front bombé porte une coiffe en casque sculptée de trois nattes tombant sur la nuque.

La conception de certaines sculptures s'appuie sur un langage plastique qui trouve parfois un écho dans quelques masques, grâce au creusement de la face, à l'allongement de l'arête nasale, à la présence d'une bouche fine, aux lèvres quasi inexistantes, et à la projection abrupte de la mâchoire.

La société fang est divisée en plusieurs clans exogames dont chacun des noms a son emblème totémique. La marche migratoire a débuté au XVIIe depuis les régions de la savane camerounaise jusqu'aux rivages de l'atlantique.

Comme je l'indiquais dans La statuaire fan (Gabon) en 1972 (p. 321), voilà une tête à tresses ekuma de "facture très originale".

Cette petite sculpture Fang, entrée dans la collection du musée de l'Homme avant la Seconde Guerre mondiale, est soit un .. haut de poteau funéraire » (mais on n'en connaît pas d'autres) soit, plus probablement, un sommet de reliquaire du Byéri correspondant à un coffre d'écorce de petite taille.

Avec sa parure de tresses bikoma, cette tête est un chef-d'œuvre de la sculpture fang et un bel exemple du sous-style ou variante dite des « têtes à tresses de la vallée de l'Okano ».

Tambour au fût décoré de frises de longs triangles à trame en croisillons et en aplats. C'est sur ce type d'objet qu'on peut remarquer l'habileté décorative des Fang, également attestée par la gravure des bijoux et l'ornementation chargée des coiffures.

De forme cylindrique, percé à l'arrière d'une longue fente verticale, surmonté d'un torse de statue typique, les bras repliés devant le torse et tenant une flûte, le visage au modèle souple, la bouche fine, le nez droit, les yeux en amande insérés de disques de laiton, une belle coiffure striée avec deux ailes latérales, un tenon partant du bord du tambour et rejoignant le sommet de la nuque.

À peu près une fois par an, le marché voit passer une pièce exceptionnelle dont la seule présence suffit à éclipser les ventes du moment.

Il arrive que les sculpteurs se permettent des écarts originaux. La construction du corps de cette oeuvre reproduite est fondée sur la superposition de deux personnages. Les figures de groupe sont rarissimes dans la statuaire fang.

La tête de reliquaire du musée d'Ethnographie de Neuchâtel est l'une des deux ou trois références mondiales en termes de sculpture Fang, avec celle du Metropolitan Muséum de New York (anciennes collections Paul Guillaume puis Jacob Epstein).

Collectée aux confins du Ntem par le capitaine Cottes vers 1906, à l'occasion d'une mission franco-hispano-allemande de délimitation des frontières, cette sculpture du Byéri a pu être de ce fait attribuée aux Ntoumou, un des principaux groupes Fang qui occupaient toute cette région à la fin du XIXe siècle.

Le style betsi nazman regroupent des statues présentant une patine huileuse , une grande tête arrondie, un nez triangulaire, une coiffure bien définie, de petis bras reposant sur le ventre.