En Afrique équatoriale, le soufflet de forge n'est pas seulement un instrument technique du forgeron, c'est aussi un objet quasiment rituel.

Les Lumbo, les Punu et les Tsangui habitent la région du haut Ogooué, dans le sud et sud-ouest du Gabon, et les régions frontalières de la République du Congo.

Ndendé 1968

Village de Loango 2005

Large visage féminin portant une coiffe peignée et nattée, composée d'un cimier central entouré de deux nattes.

Le visage d'un modelé suave est blanchi au kaolin, les lèvres ourlées bien rouges et ornés de coiffes à coques nattées de couleur noire, sont des expressions symboliques des rites et performances du "mukuyi" (également appelés selon les textes et les peuples : ocuya, okuyi, mokoi, mukudj, mu-kudji, mukuyu, ikwara, okukwè, mbwanda, etc.) dont les manifestations étaient organisées lors d'événements collectifs importants et notamment les deuils.

Une autre catégorie n'est pas à proprement parler une variante puisqu'elle regroupe des artefacts d'à peu près tous les types et variantes mais chacune présentant une caractéristique très significative qui est celle des masques à poignée.

Formes et rites  Visage féminin peint au kaolin, orné au front et aux tempes de scarifications losangées rehaussées, comme la bouche, de rouge de padouk. La coiffe peignée, composée de deux chignons et de deux couettes latérales, est noircie au feu ; elle est délimitée à l'avers par un fin bandeau ocre rouge épousant le galbe frontal prenant naissance à l'arrière des oreilles en demi-lune, et au revers par la gorge de fixation de parure qu'elle surplombe en bec de perroquet. Deux trous de fixation traversent la collerette. Belle taille interne à l'herminette dessinant un burelage dans le bois.  Ce...

Le centre de style Punu-lumbu  Les caractéristiques du type 1 sont les suivantes : masque de 25 à 30 cm maximum, à visage ovoïde, en losange ou triangulaire (fardé de terre blanchâtre), ample coiffe noire rembourrée à nattes fines formant soit une large coque carénée à couettes latérales courtes, soit deux coques de même hauteur assorties de couettes latérales retombant derrière les oreilles (parfois insérées dans la collerette) ; avec ou sans scarifications ché-loïdes sur le front et les tempes ; les yeux mi-clos en amande ou en grain de café, les sourcils incisés au fer rouge ou en léger...

Les Lumbo, les Punu et les Tsangui habitent la région du haut Ogooué, dans le sud et sud-ouest du Gabon, et les régions frontalières de la République du Congo.

Masque sculpté dans un bois léger. Le visage est surmonté d'une coiffure complexe, composée de cheveux tressés, rassemblés en deux hautes coques au sommet de la tête et, au-dessus de chaque oreille, en nattes plus plates.

Dans le contexte ethno-historique d'ensemble du bassin de l'Ogooué (lato sensu), les ressorts précis de la dynamique des masques blancs du Sud et du Centre-Gabon restent encore à déterminer dans le détail des interactions, de peuple à peuple (voire de communautés plus limitées, lignages ou villages) et d'époque en époque.

Il n'est pas de société sans service d'ordre, mais cette fonction était assumée régulièrement par des hommes masqués sous couvert d'anonymat.

PI. 20. Punu. Masque de la danse okuyi. Musée Dapper, Paris, inv. 0959. Bois peint. H. : 30 cm. Ancienne collection Philippe Guimiot. Ce masque bicolore est caractéristique d'un style punu de la fin du XIXe siècle avec une imposante coiffe à deux coques, finement gravées de nattes, dont les couettes latérales retombent en arrière des oreilles. Le front large et arqué (sans scarifications), comme la bouche étirée en avant, est enduit d'ocré rouge. Les orbites, les paupières et les joues sont teintées de kaolin blanchâtre. La large collerette est agrémentée d'une fine natte jugulaire (partiellement brisée). Magnifique et épaisse...

Visage féminin orné d'une coiffe à coque centrale entourée de deux grosses nattes encadrant la face, toute la coiffure teintée en noir est striée de lignes obliques représentant des tresses, deux petites nattes chevronnées délimitent la coque centrale...

Masque blanc à scarifications jugales

La couleur blanche, chez les Africains noirs d'Afrique équatoriale, évoque à la fois le monde des morts et celui des esprits : c'est le signe de l'invisible.

A l'est des Fang et à l'ouest des Kota vivent plusieurs peuples, aux langues apparentées, célèbres pour leurs masques blancs.

Exceptionnel visage de femme peint au blanc de kaolin orné de superbes scarifications en écailles de poisson à neuf points, rehaussées, comme les lèvres, de rouge de padouk.

Il est paradoxal d'imaginer que certains chefs-d'œuvre de la sculpture africaine aient été façonnés, et avec quel talent, pour finalement ne pas être vus lors des rituels dans lesquels ils intervenaient.

Chez les punu et leurs voisins les Lumbu, les masques noirs étaient portés par des hommes pour des missions de justice. Leur rôle était d'identifier ceux qui pratiquaient la sorcellerie et aussi de punir les coupables.

Les masques blancs des régions du Bas-Ogooué et de la Ngounié se répartissent en des styles extrêmement divers.

Visage féminin peint au kaolin, orné au front et aux tempes de scarifications losangées et rectangulaires, rehaussées, comme la bouche, de rouge de padouk.

A l'est des Fang et à l'ouest des Kota vivent plusieurs peuples, aux langues apparentées, célèbres pour leurs masques blancs.

Visage féminin à patine ancienne rehaussée de kaolin blanc, scarifié de pointillés au front et aux joues, les traits sont fins, sourcils arqués, yeux clos fendus, petit nez et bouche fermée sensuelle, une haute coiffe peignée en pain de sucre et couettes latérales couronne le masque.

Visage féminin, de patine ancienne, rehaussée de blanc de koalin, orné de belles scarifications en 'écailles de poisson' aux tempes et au front, rehaussées, comme la bouche, de rouge de padouk, une coiffe en pain de sucre et couettes latérales couronne le masque.

La représentation de la tête est une constante de l'art punu. Elle apparaît en miniature dans des objets de protection, pendentifs en ivoire animal ou végétal.