Tête 1719 +/- 55

Dans certaines régions du Ghana, les têtes humaines en terre cuite participaient aux rites funéraires d’antan ; leur sortie rendait «présent» le mort, déjà enterré, au milieu de l’assemblée des deuilleurs en pleurs. Margaret Joyce Field assista à une scène de funérailles royales à Akyem Kotoku qui illustre parfaitement la mise en scène poétique de l’après-vie chère aux Akan : «Lors des funérailles de YOmanhene (chef de la région), on sortit des figurines en grande procession ; chacune d’entre elles avait été posée dans un immense bas­sin en laiton et protégée par un grand parasol. Les figurines étaient revêtues de pagnes coûteux ; on en avait même posé quelques-unes sur des petites chaises [asipim]. Elles se tenaient assises à l’ombre des palmiers et leurs amis survivants venaient les saluer et leur souhai­ter bonne route. Puis on les emportait au barim, au mausolée royal.».

Ce n’est pas à Adwoa Amoanimmaa de Kumase
que je m’adresse,
Ni à Adwoa Amoanimmaa de Bekwae,
Je m’adresse à Adwoa Amoanimmaa d’Adanse,
A cette femme qui, par sagesse, se coupa le pouce
Pour qu’en échange lui soit donné un mari.
Maafomaafo Otwerefo, Maître tambourinaire,
Le descendant d’Adwoa Amoanimmaa est
Originaire de Yenkyemaduakotene en Adanse.
Ankoma, le Buffle, eh !
Envoie-moi un cadeau, si quelqu’un s’en vient
par ici,
Père, eh !
Toi et moi, nous avons l’habitude d’échanger
des cadeaux.
Lamentation funèbre akan