Masque animalier Suruku. Composition géométrique stylisée. La face longue au museau largement fendu est surmontée de deux oreilles pointues et d'une corne centrale. Le front bombé est gravé d'une double ligne serpentiforme en bandeau sourcilier, les yeux triangulaires sont enfoncés sous la visière frontale. Le nez long est droit. Trous de fixation de parure au pourtour, aux oreilles et au nez. Superbe patine d'usage laquée noire.  Ce très ancien masque représente probablement une hyène, animal présent dans plusieurs grades des sociétés initiatiques bambara comme le Kòmò et le Koré.

Les Bamana sont l'un des groupes les plus étudiés de l'Afrique de l'Ouest. Ils se disent d'origine mande et ont constamment noué des liens étroits avec leurs voisins par mariages, échanges commerciaux, alliances politiques et religion.

Réputé d'origine soninké, comme presque tous les anciens cultes du Mali, le Kònò s'est répandu, à une époque lointaine, dans tout l'actuel territoire du pays et dans l'ouest du Burkina Faso.

La connaissance se transmettait, de l'enfance à l'âge adulte à travers l'initiation du Djo. Six sociétés, divisée en grades prenaient en charge cette initiation.

Le Jo comprend différentes classes qui sont :   1- Les Tigiw. Ce sont les « propriétaires de Jo » ou chefs de culte.  2- Les Shanw. Ce sont les « cultivateurs des idées du Jo ».  3- Les Samaw. Ils sont les maîtres de l'initiation au culte Sama et leur fonction consiste à protéger la pureté du sang originel des lignages                                       pratiquant le Jo   4- Les Jaraw. Ce sont les chefs d'initiation au culte du Jara, « lion »....

La face concave est recouverte de motifs géométriques gravés. Les yeux sont signifiés par deux orifices de forme carrée. Le long nez triangulaire s'achève à la pointe du museau. Le front est sculpté d'une autre tête de hyène. La bouche dentelée de chevilles de bois est largement ouverte.

Superbes représentations anthropozoomorphes adoptant le corps d'une antilope prête à bondir, auquel se greffe une tête humaine au menton prognathe. Les cornes sont profondément torsadées. Le cou est rattaché au corps par des liens de cuir.

L'art de travailler la terre aurait été transmis à l'homme partrois animaux: l'oryctérope (timba), le pangolin {ngonso), et le serpent. Selon une croyance communément répandue dans la région de Ségou, l'oryctérope connaît les secrets de la terre, car il aurait épié le travail de Dieu au moment où les coutures de la terre n'étaient pas encore jointes.

La force et la grace d'une antilope sont clairement exprimées dans cette sculpture, qui est censée pour être utilisé comme cimier à un chapeau. La force et la grace sont également des caractéristiques que les ¦Bamana¦ considèrent comme nécessaires pour être un bon et excellent fermier.

La vie sociale et religieuse des Bamana, implantés dans le Sud-Ouest du Mali, était autrefois régie par six sociétés d'initiation masculines [dyow, sing. ch'o]. Presque tous les hommes bamana passaient de société en société jusqu'à obtention du grade le plus élevé, attribue à quiconque connaissait toutes les traditions de l'ethnie.

Peuple de cultivateurs exploitant intensivement le sol, les Bamana procédaient choque année, en début et fin du cycle agricole, à des fêtes et des rituels en hommage aux hommes jouissant d'un certain prestige et également destinés à accroître la fertilité du sol.

Rare petite antilope stylisée dont le corps se fond dans les fibres végétales. Elle est toujours ligotée à sa calotte d'osier.